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Concours de pêche du 21 Mai 2009 -
le compte rendu
Toutes les ans, le CTTL répondait présent au concours de pêche organisé par le club de pêche de Leutenheim. Pourtant, l’année dernière, le CTTL avait du décliner l’invitation et ce malgré les innombrables talents présents au sein du club de Ping.
Devant l’envie, que dis-je, le délire de certains pongistes de nous montrer leur talent de pêcheur, la décision de remonter une équipe a donc été prise.
En faisant ma discrète petite enquête, une liste de pêcheurs professionnels a tout de suite été établie mais la liste étant trop longue, il fallait donc faire des choix pour ne retenir que les meilleurs.
Après quelques entretiens, tests psychologiques et d’interminables négociations avec certains, l’habile chasseur de têtes que je suis, réussit tout de même à monter une équipe – et quelle équipe mes amis !!!
La première étape était gagnée et l’équipe serait donc composée de Bruno Heintz, Benoit Rossi, Jean-Etienne & Sébastien Wurth, Jean Straubhaar et moi-même.
Un plan de bataille est échafaudé avec tous les membres de l’équipe et tout est passé en revue afin de ne laisser aucun détail au hasard.
Après des semaines de préparation et de motivation intenses, le jour J arrive enfin et l’équipe débarque donc au grand complet et est prête à montrer ce qu’elle sait faire à tous ces pêcheurs du dimanche.

Après prise de connaissance du planning de la journée et reconnaissance du terrain par nos experts, nous nous disons que le tirage au sort des emplacements n’est pas forcément en notre faveur. Mais, cette difficulté n’ébranle pas notre motivation.
L’équipe se met donc en place, installe son matériel, prépare ses appâts, boulettes et pâtes magiques, discute encore un peu tactique et se met dans les starting-blocks.
Le première manche démarre et à peine après quelques secondes, Bruno nous montre toute sa maîtrise en ramenant sur la rive sa première truite. Les minutes s’égrènent et on peut se rendre compte que nous avons une bête de compétition dans l’équipe. En effet, Bruno enchaîne les truites les unes derrière les autres. Les autres membres de l’équipe tirent également leur épingle du jeu. Les prises sont belles et la confiance s’installe.
Mais ce n’est pas le cas pour tous les membres de l’équipe – et notamment pour son capitaine.
En effet, au cours d’une lutte acharnée avec sa proie, le capitaine tire un peu trop fort sur la ligne et c’est la catastrophe. Le capitaine sort victorieux de son combat, la proie a été tirée hors de l’eau mais le combat a fait des dégâts. Résultat : canne cassée en pleine manche. C’est la catastrophe !!! Malchance, malveillance, sabotage, truite en surpoids… toutes les hypothèses y passent. Mais pas le temps de s’apitoyer sur son sort, il faut passer au plan B.
Etant donné que tous les cas de figure avaient été envisagés, la canne cassée est tout de suite remplacée par une nouvelle canne, cette fois-ci prêtée par Bruno. Tandis que Bruno repart de plus belle à l’attaque, un de nos fidèles supporters - Christian Strub qui passait par là - assure l’assistance technique et me permet rapidement de repartir au combat avec les autres membres pour cette fois tenir jusqu’à la fin de cette première manche sans nouvelle casse.
La première manche venait de s’achever et l’équipe était relativement satisfaite. De belles prises avaient été faites et notamment une belle truite de 3kg100 réalisée par Bruno.
Après cette première manche, toute l’équipe pouvait aller se reposer dans l’espace VIP pour faire le point et une collation typiquement alsacienne - knacks et bière - à 10h00 du matin - permettait à l’équipe de reprendre des forces avant de commencer la nouvelle manche.
2ème manche et nouvel emplacement. Cette nouvelle manche commençait comme la première avec un Bruno déchaîné. Malheureusement pour nous, nous nous rendions vite compte que l’emplacement n’était pas aussi idéal que celui de la première manche. En effet, sur notre droite, une jeune équipe d’Outre Rhin pêchait les truites les unes derrière les autres. Rien n’y faisait. Ni les boulettes magiques de Bruno, ni l’expérience de Jean, bref… L’équipe bataillait et ramenait tout de même quelques petits gardons mais le moral en avait pris un coup.
La fin de cette seconde manche mettait fin à notre supplice. En effet, durant cette manche, la frustration avait été grande de voir cette jeune équipe nous ravir les proies, alors que nous étions techniquement et tactiquement plus fort, mais leur emplacement avait fait la différence.
La fin de la matinée s’achevait par la pesée des 2 premières manches et le résultat tombait : 7k040. Pas mal mais tout de même mais loin derrière les premiers. Mais rien n’était joué, nous n’avions pas dis notre dernier mot. Il nous en restait sous la pédale.
La pause de midi tombait à pic et le moment était venu d’aller se ressourcer avec certains de nos supporters qui nous avaient rejoins entre-temps, j’ai cité les Paulette, Gnuj, Dany et autres fans en délire.
Après un apéritif alsacien modéré comme d’habitude, l’équipe accompagnée de ses fans s’est donc copieusement restauré autour d’un bon repas bien équilibré. Mais la jalousie de certains concurrents était passée par là. Les ragots et autres bruits de couloir étaient arrivés jusqu’aux oreilles de nos fidèles supporters qui se sont alors empressés de nous les raconter. Pour tenter de casser l’harmonie du groupe, certains membres de l’équipe avaient déjà été surnommés de « Maillon faible » et d’autres « de casseur de canne ». Mais il en fallait plus que ca pour ébranler la confiance qui était en nous.
L’heure de la reprise allait bientôt sonner mais c’était sans compter sur les caprices de Mme Météo. En effet, pendant la pause de midi, le ciel s’était « quelque peu » assombrit et un orage avait éclaté.
Alors que le déluge s’abattait, la reprise venait de tomber. L’équipe était partagée entre le désir de retourner en découdre et la peur de se faire électro - dé - culotter.
Après quelques minutes d’hésitation, l’équipe repartait au combat mais pas forcément rassurée.
Et c’est sous une pluie battante que l’équipe se remettait en chantier. Certains membres n’étant pas entièrement étanches, ceux-ci se retrouvaient rapidement avec des « petits soucis » d’humidité - et ce malgré les différentes protections mises en place. Jean en manque d’efficacité, se sacrifiait et prenait le parapluie pour permettre à un Jean-Etienne en pleine confiance de pouvoir ramener des truites dans les filoches.
On pouvait alors lire dans le regard de certains membres de l’équipe : « Mais faut vraiment être c... pour participer à un concours de pêche sous la pluie !!! ». Alors que le moral des troupes prenait l’eau, le moral des supporters – Daniel et Gnuj - lui était à son maximum vu le sourire béant de certains. Un maximum apparemment atteint grâce à la dégustation de quelques potions magiques locales.
Bref, une 3ème manche effectuée sous des trombes d’eau pour un résultat qui ne valait pas le coup de se mouiller… les truites étant restées à l’abri…

A peine le temps de se sécher le caleçon que la 4ème manche démarrait, cette fois-ci, sous un ciel redevenu plus clément. Changement de coté et changement d’atmosphère aussi. En face de nous, une équipe de « Bad Boys » pas fair-play avec l’utilisation de moulinets, a commencé à mettre les nerfs de Benoit et Bruno à rude épreuve. Après quelques explications verbales viriles mais correctes, la manche a ainsi pu continuer et nous avons ainsi pu voir Benoit, lui aussi, réussir une belle performance avec une truite de 2Kg700. Bruno et Jean-Etienne continuaient de faire gonfler la balance avec de superbes truites. Jean assurait le minimum et limitait la casse en pêchant des petits gardons et quant au capitaine de l’équipe, c’est-à-dire moi-même, j’essayais d’éviter la casse (de la canne).
Bref, une belle 4ème manche qui permettait d’entretenir l’espoir.
La fatigue commençait à se faire sentir, mais il restait une 5ème et dernière manche – la plus longue. Les dernières consignes prodiguées, et l’équipe repartait pour cette ultime manche.
Et au cours de cette manche, on a encore vu Bruno, Benoit et Jean-Etienne réaliser de belles prises et ce malgré la rareté du gibier. Par contre, pour nos deux « kanker » habituels, les prises se sont faites plus que rares - voire nulles pour le capitaine. Jean restant le spécialiste de la pêche de « monstres » mesurant … 5 centimètres maximum… Bref le spécialiste du petit gardon… mais à quoi était donc du ce manque de réussite ? Peut-être à une soirée « Flammenkuchen » de la veille un peu trop riche ? Aurait-on surestimé le personnage ? Erreur de recrutement ? Qui sait…
Et pourtant, tous les trucs, astuces, appâts, pâtes magiques et autres boulettes puantes ont été utilisés par nos 2 compères - mais rien n’y a fait.
La 5ème manche s’achevait et on pouvait maintenant faire le bilan. Le sac semblait tout de même bien rempli et il était maintenant temps d’aller à la pesée.
Résultat de la deuxième pesée : 12Kg500. une superbe deuxième partie de journée qui permettait ainsi d’obtenir un total de 19Kg540 et à l’équipe de se classer 6ème sur 26.
Le temps de récupérer notre trophée - la plus belle coupe du monde et des environs -, de poser devant notre photographe fou Daniel et de signer quelques autographes, l’équipe au complet accompagnée de ses plus fidèles supporters a terminé la journée en dégustant quelques bonnes tartes flambées (pour le plus grand plaisir de Jean…) et quelques rafraichissements locaux.
A en croire certains spécialistes, une belle performance réalisée par une belle équipe !!! Et d’après les anciens sages du village, la plus belle performance du club de Ping depuis bien longtemps.
- Thomas Huemer -

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